jeudi 22 novembre 2018

VOUS REPRENDREZ BIEN QUELQUES PRUNES MONSIEUR SUCHAL !

Niché dans un écrin de verdure , non loin du bourg de Franchesse , route de Couleuvre , le restaurant Le CHUCHAL , installé dans un ancien corps de ferme restauré avec soin , mérite le détour. On y mange bien et ses hôtes sont charmants. Sa réputation n'est plus à faire et l'auberge reste une adresse incontournable pour qui souhaite passer un excellent moment à table .



La magnifique auberge du Chuchal à la belle saison ( photo du site internet de la commune de Franchesse dans la rubrique Se restaurer )


L'auberge du Chuchal est ainsi appelée en référence à  Chuchal ou Suchal qui en Bourbonnais , du côté de Moulins signifiait gros mangeur , qui mange comme un goinfre.
" Celui là , il mange comme un chuchal ! " écoutait-on pour parler de celui qui avait un appétit démesuré .
Louis Suchal , qui n'aurait pas déplu au F .·. Rabelais et aurait alimenté les chroniques gargantuines , l'ogre de Moulins , à qui l'on doit cette expression avait de l'appétit c'est le moins que l'on puisse dire , nous allons le voir plus loin .
Louis Suchal , voit le jour à Saint-Pourçain , le 14 mai 1775 ; il est le fils de gilbert et de Anne Boutet , le parrain Louis Derouat , fils de Claude Derouat et la marraine Elisabeth Suchal , sa sœur.
Engagé volontaire dans l'Armée du Rhin du général Moreau (1) , dans ses jeunes années , il s'installe , une fois son service quitté ,  à Moulins pour exercer son état de cordonnier .
De ses années de soldat , il avait conservé le bicorne à cocarde et sa vieille redingote qu'il ne quittait jamais. Grand , toujours vêtu de la sorte et d'une maigreur effrayante , M. Suchal ne passait pas inaperçu dans les rues de la préfecture .




(1) Jean Victor Marie Moreau était un général français sous la Révolution , commandant de l'Armée du Rhin, feld-maréchal de Russie et maréchal de France à titre posthume .Son nom est gravé sous l'arche de l'Arc de Triomphe .


Cordonnier de métier donc , Louis Suchal d'après Louis Batissier ( 2 ) " fabriquait très bien les énorme souliers ferrés de nos paysans et les solides escarpins de nos paysannes . Il colportait sa marchandise de foire en foire et faisait d'honnêtes bénéfices . Mais hélas la vue de M. Suchal s'affaiblit et doit renoncer à son métier. Il fit alors un métier analogue à celui auquel on condamne les chevaux aveugles ; il se mit pour subsister avec son épouse ( il était marié à Anne Cotte ) à tourner la roue d'un cordier ou celle d'un coutelier , métier qu'il exerce encore aujourd'hui et qui est son unique gagne pain .
Mais imaginez-vous que le malheureux est affligé d'une affreuse maladie  : il peut ingurgiter du soir au matin , et du matin au soir une effrayante quantité d'aliments crus ou cuits sans être jamais rassasié . C'est à lui qu'on peut appliquer la fameuse définition du sénateur ( et docteur ) Cabanis qui disait que l'homme est un tube ouvert à ses deux bouts  ( sic ).
Tout ce qu'il engouffre ne lui profite guère car il est maigre comme un hareng. N'allez pas croire qu'il a le ver solitaire , c'est tout simplement une maladie que les médecins ont souvent observée .
Il lui est arrivé d'avaler sans s'arrêter un jambon de taille colossale et un diner servi pour 20 personnes ne l'effraie guère . Il avale 8 livres de pain à chaque repas. Mais le malheureux , faute d'argent ne trouve pas toujours à assouvir sa faim , aussi tout lui est bon . On l'a vu se repaître d'animaux morts qu'il ramasse dans les rues et les égouts et ne se donne pas , je vous l'assure la peine de les faire cuire et de les assaisonner avec une sauce ! On fait son bonheur quand on lui donne le résidu des tonneaux après qu'on en a soutiré le vin .En un mot , le rebut de la cave et de la cuisine fait ses délices .
Il est aussi très friand de fruits ,plus ou moins mûrs , peu lui importe .
Un jour , il rencontra , rue de Bourgogne une paysanne qui conduisait au marché un âne chargé de deux paniers remplis de prunes ._ Je voudrais bien manger de vos prunes dit-il à la femme .Pour combien en voulez-vous ? dit la femme ._ Dam ! Je voudrais en manger mon saoul. _ Eh bien donnez moi deux sous et mangez-en tant que le cœur vous en dira , répond la femme qui apparemment ne connaissait pas le bougre ! l'homme paie d'avance et se met à avaler les prunes avec une volubilité telle que la pauvre marchande vit en pâlissant qu'elle venait de faire une sotte affaire !Elle se fâche , elle récrie , on s'attroupe autour d'elle , on jase et on regarde M. Suchal , qui en très peu de temps vida les deux paniers au grand ébahissement de tout le monde .Maintenant il ne peut plus faire de pareils tours : il est trop connu à Moulins et ses environs .Par bonheur pour lui , son formidable appétit a diminué d'intensité .Dans les moments difficiles il se serre le ventre avec une courroie et attend patiemment que quelque bonne mortalité se déclare parmi les animaux domestiques , les étangs ou les basses-cours .Alors il fait de splendides festins qui ne font de tort à personne .Le pauvre diable est fort à plaindre , mais malgré cette voracité maladive , il est en apparente bonne santé et que , tout vieux qu'il est , il n'a nulle envie de mourir . ( 3 ) 










( 2) Louis Batissier (29/06/ 1813 Bourbon l'Archambault -  8/06/1883 Enghien ) . Médecin et archéologue , il fut inspecteur des monuments historiques de l'Allier , chargé de mission en Grèce , Syrie et Asie Mineure et vice consul de France à Suez. Il est l'auteur d'ouvrages sur l'ancien  Bourbonnais et de publications sur ses travaux archéologiques . Il écrit aussi sous le pseudonyme Bernard LEWIS.
Ci dessous , le livre " physiologie du Bourbonnais  de B. LEWIS ( louis Batissier ) écrit en 1842 où l'on trouve l'article consacré à Louis Suchal .







(3) A l'époque où B. Lewis écrit dans " Physiologie du Bourbonnais" l 'article consacré à M.Suchal , en 1842 , ce dernier est toujours en vie.
En effet , Louis Suchal , dit le Chuchal s'éteint chez lui rue Manchet ( actuelle rue de Bourgogne ) à Moulins , le 6 aout 1851 à 7 h du matin . Malade , il ne pouvait plus rien avaler depuis vingt jours . Il avait 76 ans , ( son acte de décès mentionne 78 ans ) , un âge canonique étant donné l'hygiène de vie du pauvre bougre .
Longtemps après sa mort , on se souviendra de M. Suchal du côté de Moulins et de sa campagne avoisinante et de l'expression " manger comme un chuchal " qui d'une certaine façon lui rend hommage .

A.C





vendredi 16 novembre 2018

Léon ROQUET , un député sous surveillance
.·.


Léon Roquet , est un ovni dans le paysage Franchessois. Né à Moulins le 2 mars 1849 , il est le fils de Jean-François Roquet , notaire à Cérilly. Elu maire de Franchesse en mai 1892 , succédant ainsi à Ernest Lacoûture , il le restera jusqu'en janvier 1904 , date à laquelle il démissionne de son poste de maire , laissant son fauteuil de premier édile à Louis Jamet , dès février 1904. J'ignore cependant les raisons de cette démission .
Rien , ne laisse présager vraiment Léon Roquet au poste de maire de Franchesse sur une durée aussi longue , ce dernier  semblant n'avoir aucune attache familiale apparente sur notre petite commune. Il n'y résidait pas mais était de fait propriétaire foncier à Franchesse, enfin c'est ce qui est inscrit sur l'Annuaire de l'Allier en 1898.
Ce bien , il l'avait hérité de sa grand-mère  maternelle, Marie Agnès Eléonore Moitié , fille de Charles Nicolas Moitié , notaire , feudiste , et ancien maire de Franchesse.

Avocat de formation , inscrit au barreau de Paris , il s'adonne à de brillantes études d'économie politique et de législation comparée.
Il traduit de l'anglais et fait publier Principes d'économie politique  de l'économiste  Stuart Mill  vers 1889 (?) (A confirmer ) .
Mais c'est en 1882 , que Léon Roquet se retrouve au faîte de sa vie politique .
A la mort  de Jean Balthazar Vinatier , docteur en médecine , député de la 2eme circonscription de Moulins , et maire de Lurcy-Lévis , le 7 juin 1882 , ce dernier est désigné par les républicains pour le remplacer. Il est déjà conseiller général de Lurcy-Lévis . Léon Roquet est élu  député le 3 septembre 1882. Il a alors 32 ans.





le docteur Vinatier député-maire de Lurcy-Lévis









Franc-maçon depuis ses jeunes années d'avocat ,  membre du comité directeur de la Ligue de l'enseignement toujours en activité , fondée par Jean Macé ,  il est  membre également de la société Franklin créée en 1862 ( nommée ainsi en l'honneur de Benjamin Franklin )  qui a pour seul but  la propagation de bibliothèques populaires dans les départements ruraux.



D'ailleurs , dès 1873 Roquet dépose en préfecture une demande d'installation d'une bibliothèque à Franchesse. Sa demande essuiera un franc  refus ( enfin pas aussi franc que cela ) de la part de Monsieur le comte Eugène de Fradel , préfet de l'Allier à cette époque .

J'avais déjà évoqué ce fait dans un article " Quand Léon ROQUET se souciait de l'instruction des Lanciers".





Mais les véritables  raisons de de refus sont moins avouables et disons le clairement plus politiques.
A la vérité Léon Roquet est surveillé !


Dans l'ouvrage " Les oubliés de la République " de Jean Louis Debré publié chez Fayard , on peut lire , concernant Léon Roquet :










Léon Roquet , l'éphémère député de l'Allier ,  est également l'auteur d'un ouvrage " Franc vote et juste représentation" paru en 1902 .
Après 1904 , Léon Roquet abandonne la vie politique et se retire au Veurdre où il décède le 15 janvier 1922 à l'âge de 73 ans.



Alexandre Cornieux

Source : Les oubliés de la République , par Jean Louis Debré , éditions Fayard 2008.

























jeudi 15 novembre 2018

Brizon fait encore des siennes !


12 décembre 1916. Le journal le Rappel nous signale de violents incidents à la chambre des députés.
Pierre Brizon qui on le sait refusera de voter les crédits de guerre avec les instituteurs-députés  Blanc et  Raffin-Dugens ( surnommé " raffut d'urgence " à l'Assemblée ) va laisser exploser sa colère en réponse à la réplique assassine du député Bouge (*) : " Combien touchez-vous de l'Allemagne ? "
Que dire de Alexandre Blanc ( quel courage ) qui déclare  renoncer ce jour , en faveur de M.Brizon , à son tour de prendre la parole ( va au casse pipe Brizon ! ).
Et là Brizon de lancer son verre d'eau sur son accusateur , puis le plateau qui échoue près d'un huissier…Avant qu'un secrétaire de séance , Paul Ribeyre  (**)  n'attrape Brizon par les cheveux.
























































(*) Auguste Bouge (1853-1931 ) homme politique , député des Bouches du Rhône ; 1er adjoint à la mairie de Marseille , député très actif durant 4 législatures , de 1889 à 1898 et de 1910 à 1919 , prendra notamment en 1915 des mesures d'interdiction de consommation d'absinthe en France .




(**) Paul Ribeyre ( 1885-1966 ) homme politique , député de la Haute-Loire de 1914 à 1919 .En 1916 il interrompt son mandat pour partir au front. Lieutenant d'infanterie , il est blessé près de Verdun en mars 1916 et reçoit une citation le 18 septembre 1916. Il retourne à la vie de parlementaire la même année . ( Nota : l'article du journal le Rappel date du 12 décembre 1916 ).


Et Brizon qui déclare en direction du député Bouge : " Et j'avoue que si j'avais eu un revolver dans ma poche…"


Aurait il mis sa menace à exécution? Le menuisier Michard de Franchesse  semblait en être persuadé à en croire la plainte qu'il déposa deux ans auparavant en avril 1914 :



Eugène Michard , menuisier au bourg de Franchesse et ancien adjoint au maire de Franchesse va subir le courroux du député Brizon lors des élections municipales anticipées ( suite à la dissolution du Conseil municipal ). cf mon article sur les élections municipales de 1914.
Il est vrai qu'à la même époque le député Franchessois a de quoi être perturbé , confronté à d'importants problèmes personnels :


article du 18 juin 1914

Chahuté sur ses terres , malmené à la Chambre des députés , en proie à des difficultés personnelles , les frasques de l'exalté député de l'Allier ne surprennent plus vraiment.

Ålexandre





dimanche 11 novembre 2018

ARMISTICE 1918

En ce jour de centenaire de l'armistice 1918 , la disparition du jeune Franchessois Claude VILLE symbolise à elle seule le massacre de toute une génération de jeunes hommes dont les conséquences tragiques vont impacter durablement notre pays sur de longues années , à tel point que 36 000 communes vont , par une volonté inébranlable ériger , au prix de sacrifices financiers conséquents , leur monument aux morts et marquer d'une plaie indélébile le traumatisme ancré à jamais dans l'esprit collectif .

Il est le plus  jeune soldat incorporé de Franchesse à 19 ans , le plus jeune tué à 20 ans et 6 mois , fauché à 3 mois seulement  de l'Armistice entre le Fretoy et Beuvraignes en terre de Somme , lors d'une des dernières offensives Allemandes .

Le jeune homme de Bardonnière ne rentrera pas chez lui.





fiche de registre matricule





  Fiche de transcription


Un jeune homme Français au bleuet , et de l'autre côté du Rhin son Frère au myosotis blanc, tandis que le fils d'Albion arbore le magnifique coquelicot .



Lest we forget


Ålexandre


dimanche 28 octobre 2018

QUELQUES VIEILLES PHOTOS

Un jazz band à FRANCHESSE . L'année m'est inconnue. Années 20 peut être ?


Photo des conscrits ? Année inconnue...




Orchestre La Joyeuse Lancière. Photo prise le 30 janvier 1944 en pleine guerre .





Je recherche des informations sur ces vieilles photographies. Si vous avez reconnu une personne , le lieu ou bien l'origine de ces clichés , n'hésitez pas à me le faire savoir!


Ålexandre

mardi 16 octobre 2018

Misère et dénuement dans la campagne Franchessoise


La chute de la Monarchie et la Révolution Française n'ont en rien atténué la paupérisation grandissante dans les campagnes , loin s'en faut. Franchesse , dans les années 1790 a son lot de misère et d'injustice. Elle dépend du District Révolutionnaire de Cérilly , et Bourbon , le chef lieu de canton  se nomme désormais Burges-Les-Bains . C'est aussi l'époque des arrestations pour les réfractaires au régime , bien souvent sur dénonciation . Les églises renommées Temple de la Raison ( pour celles sauvées de la destruction ) servent d'entrepôt et de lieu de réunion , et les curés sont chassés de la commune. 
Franchesse est administrée par des officiers municipaux , nommés par le District de Cérilly , des notables et des gros propriétaires . Pour l'année 1793 on trouve Saulnier, maire, et gros propriétaire comme Peubrier et Sadde , Nicolas Moitié , secrétaire- greffier ( un notaire ) , Béraud procureur de la commune.

Mais dans la campagne Franchessoise les familles n'arrivent plus à se nourrir et les abandons d'enfants font partie du lot quotidien .J'ai relevé parmi tant d'autres cas deux actes d'abandon , un  transcrit sur le registre municipal et un autre dans le registre paroissial .

Registre municipal , Franchesse le 1er janvier 1793
" Aujourd'hui , premier janvier mil sept cent quatre vingt treize l'an premier de la République , est comparu par devant nous , officiers municipaux de la commune de Franchesse , Françoise FLOUZAT , veuve du citoyen PIERROTON , habitant de cette commune , laquelle nous a dit qu'elle était mère de sept enfants en bas âge et dans la plus grande misère , ayant eu le malheur de perdre son mari qui lui procurait à elle et à ses enfants la nourriture par le travail de ses mains , en conséquence , que se trouvant dénuée de toute espèce de ressources , elle nous engageait à vouloir faire inscrire    une de ses filles nommée Catherine , âgée d'un mois et trois jours comme enfant trouvé , afin que le secours qui lui serait accordé par la Nation put aider à ses besoins . Su ce , le Procureur de la Commune , avons pensé que la Nation bienfaisante ne se refuserait pas  à cet acte de charité envers une malheureuse que nous certifions être dans la plus affreuse misère.
A Franchesse , lesdits jours , mois et an que dessus et avons signé.
Signé : Saulnier , maire, Béraud , procureur de la commune , Peubrier , Sadde , Moitié secrétaire-greffier."

Registre paroissial , Franchesse le quinze pluviôse An II ( 3 février 1794 )


Aujourd'hui quinze pluviôse de l'An deux de la République Française et indivisible , par devant moi , Gilbert Thévenet (1), officier public de la municipalité de Franchesse est comparu Jean Gaurand , journalier demeurant au moulin Goury (2) en cette commune , lequel assisté de Anne Nicolas son épouse m'a déclaré que le citoyen Gabriel Douyet , juge de paix du canton de Burges-les-Bains , assisté de Gabriel Foussier commis-greffier à cause de la démission de notre greffier ordinaire, s'est transporté au domicile dudit Jean Gaurand demeurant au moulin Goury, commune de Franchesse ,ou étant arrivé à l'heure de neuf du matin ,ledit Gaurand nous a représenté un enfant femelle trouvé devant sa porte âgé d'environ cinq jours , vêtu d'une  bourrasse de droguet (3) bleu ,un mauvais drapeau de toile , un béguin et un mauvais bonnet de toile écarlate et drap couleur verdoie ,un oreiller de toile blanche de plumes de volaille ,lequel enfant a le visage rond ,yeux bleus, nez rond écrasé ,front plat , sourcils châtain noirs, bouche moyenne , menton rond , lequel Gaurand nous a affirmé en nos mains n'avoir connaissance d'où vient ledit enfant ainsi que Anne Nicolas et ont déclaré ne savoir signer de ce enquis et interpellés ,de tout quoi nous avons fait et dressé le présent acte pour être exposé et dressé aux officiers municipaux de la commune de Franchesse pour et par eux ,pourvoir à la subsistance dudit enfant et avons signé avec notre commissaire-greffier.Fait les jours et an que dessus, ainsi signé sur le registre , Douyet, juge de pais et Foussier, commissaire-greffier d'après la lecture de ce procès-verbal que Jean gaurand et Anne Nicolas ont déclaré être conforme à la vérité, et la représentation qui m'a été faite, j'ai donné à cet enfant le prénom de Agnès et le nom de Goury .En foi de quoi j'ai rédigé le présent acte , lesquels Gaurand et Nicolas ont déclaré ne savoir signer.
Fait les jours , mois et an que ci-dessus, THEVENET, officier public.







(1) Gilbert Thévenet originaire du Colombier , ancien curé de Franchesse avait pris possession de la cure le 16 février 1776. Il fut aussi le premier maire de la commune de Franchesse. Expulsé de la commune sur ordre du district révolutionnaire , emprisonné un mois pour avoir célébré une messe , fut "rappelé " pour transcrire les actes ( quand on a besoin…) d'état civil face au marasme et à l'incompétence notoire des révolutionnaires de l'époque. Il porte désormais le titre d'officier public.( cf mon article Gilbert Thévenet , curé et premier maire de la commune )


(2) Ci dessous le moulin Goury , d'après le cadastre napoléonien de 1831. 
Ce moulin est le plus ancien de Franchesse . Alimenté par la Bieudre ,il se situait non loin du Mont et d'Avreuil , qui possédait son propre moulin.On en trouve trace dès 1530 d'après les registres de la seigneurie du Pontet. Franchesse, au XVIe siècle comptait dix moulins. En 1768, un petit garçon de dix ans , Pierre Rancillat avait perdu la vie au moulin Goury ,en se noyant après avoir  glissé sur une planche.


(3) le droguet est un tissu de mauvaise qualité fabriqué du XVIe au XIXe siècle , sorte d'étoffe grossière de lin et de laine mêlée




Ces deux cas d'abandons ne sont pas isolés mais sont représentatifs de la misère de cette époque. Il serait intéressant , je pense de rechercher ce qu'est devenue la petite Agnès GOURY; s'est-elle mariée ? Des enfants ? Son décès ?Retracer sa vie est pour moi un challenge à relever.




Ålexandre





dimanche 7 octobre 2018


C'est les années 30 !

Petit panel de ce qui s'est passé dans ces années là , des joies , des peines , la vie quoi!

1930 , le constat est flagrant ; désertification des campagnes , exode rural , les jeunes quittent le pays pour aller travailler en ville ; il y a du travail dans les usines , une nouvelle vie commence et la population de Franchesse fond comme neige au soleil .








9 juillet 1931 :




10 juillet 1932 :





11 aout 1933 :
11


Le docteur Litaud de Bourbon , était très estimé et a rendu visite à nombre de malades à Franchesse.La plaque de son cabinet était encore présente il y a peu , devant sa demeure; lorsque que j'ai voulu la photographier , hélas cette dernière avait été déposée.





le 21 juillet 1939




1939 : " l'affaire  des peupliers au Moulin Goury " et Gabriel Giraudet , notre maire, qui fait installer le téléphone à la mairie.









paru en 1939 : ( donc événements déroulés en 1938 )





22 février 1939 :



1938 :




samedi 29 septembre 2018

Avis

Le 3eme opuscule de mon blog version livre est disponible pour ceux que cela intéresse. ( 117 pages , 29 articles ) prix de 32€ , frais de port 6.30 € inclus. (  aucun bénéfice n'est perçu sur  les ventes )
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samedi 15 septembre 2018

QUELQUES ÉVÈNEMENTS PASSÉS DU CÔTÉ DE FRANCHESSE



 Quelques faits divers à Franchesse , il y a bien longtemps … 
Bonne lecture.

Ålexandre




Le 3 juillet 1901 , un violent incendie se déclare dans le bourg de Franchesse . Alertés du danger imminent par le tocsin ( la sirène des pompiers n'existait pas !) , les courageux Lanciers parviennent à maitriser l'incendie. Il s'agit vraisemblablement d'un acte de malveillance .







La Croix de l'Allier 30 août 1903 : l'école libre de Franchesse ( l'école religieuse de Tivoli ) se fait remarquer au concours départemental des écoles libres .
En effet , une écolière Franchessoise remporte le prix d'honneur , signe de la qualité de l'enseignement de l'école libre de Franchesse..



11 février 1909 : encore un incendie .
un hangar prend feu. Jouxtant la poste , cette dernière a bien failli être détruite . On parle de 15 000 francs de dégâts . ( 57865.84 euros source INSEE )







27 juin 1914 : Mr Desphélippon victime d'un accident.

Mr Jean Giraudet ( 1850- 1919) ,  tenait sa boucherie à la Poissonnerie ( quelle ironie !) . Cette famille très connue à Franchesse et très estimée , va surement rappeler des souvenirs à nos anciens. Lucien ( 1879-1933 ) , son fils était aussi boucher. Membre de diverses sociétés , de la fanfare de Franchesse,  La Lancière , mais aussi du Conseil de fabrique .
Gabriel ( Jean-Marie à l'état civil , 1883-1976 ) ancien  maire de Franchesse , coauteur avec G.Bourderioux de l'indispensable monographie sur Franchesse , écrite en 1935 fut décoré la même année de la Légion d'Honneur.



Remerciements : un grand merci à L. Delallier pour son aimable concours

dimanche 9 septembre 2018

NEUF JUILLET 1831 : CRÉATION DE LA COMMUNE DE FRANCHAISE

Repère chronologique : 1831 , Louis Philippe est roi des Français ( et non pas roi de France )

Ce 9 juillet 1831 , Jean Claude Delucenay , géomètre délimitateur,  dresse le procès verbal de délimitation de la commune de Franchaise ( Franchesse s'écrit comme cela à l'époque ) : Franchesse est née !
Bien avant cela , la paroisse de Franchesse , dont les contours sont flous , ( on ne sait pas vraiment si telle terre , champ ou louagerie appartiennent vraiment à la paroisse de Franchesse ) accuse environ 160 feux , ( ou ménages ) qui servent au calcul de l'impôt . Elle avait été amputée d'une bonne partie de son territoire , quand vers 1151 , Archambaud V décide de fonder , avec l'aval de Mgr Jacques de La Châtre , Archevêque de Bourges , une nouvelle paroisse , Lesnelia ( aujourd'hui Limoise ) . On peut considérer que l'antique paroisse de Franchesse s'étendait sur 5280 ha ( 4024 ha sur Franchesse et 1256 ha sur Limoise ).


Le procès verbal de délimitation  , (  j'ai la chance d'en  posséder une copie) écrit à la plume par le géomètre Delucenay est un document magnifique , tant par la richesse des détails que par la beauté de l'écriture. Il fourmille de précieuses indications , et nous renvoie à une époque où chaque terre , champ ou parcelle portait un nom , et mentionne d'anciennes louageries ou locateries et vieux chemins creux au noms parfois évocateurs , aujourd'hui disparus . Il constitue d'une certaine manière , l'acte de propriété de la commune de Franchesse .





Les maires des communes limitrophes de Franchesse vont parapher le document et légitimer ainsi le tracé officiel de notre commune . Il s'agit de Messieurs Desbordes Jean Baptiste maire de Limoise , Perceau maire d'Augy , de Mr le comte Le Borgne maire de Couzon , Metenier maire de Bourbon , Pierre Moreau maire de Saint Plaisir , Anstett * maire de Pouzy et bien sûr Jean Baptiste Heurtaut maire de Franchesse . Le maire Heurtaut ( cf mon article sur JB Heurtaut ) malade , c'est l'adjoint du maire de Franchesse qui signera , un certain Menoux Loyard .

* Gaspard Ignace Anstett , maire de Pouzy à cette époque était directeur de la très réputée fabrique de porcelaine de Champroux . Les porcelaines de Champroux sont très recherchées par les collectionneurs .



Si tous les maires des communes concernées vont avaliser sans contester le tracé officiel de la commune de Franchesse , il est à signaler que Pierre Moreau , maire de Saint Plaisir va tout de même contester et demander le rétablissement  des terres et dépendances des Vieux Bobias dans le giron de sa commune . Sa demande sera rejetée , le maire de Franchesse arguant du fait que ce lieu-dit se situe sur la ligne rose du tracé et de ce fait appartient légitimement à la commune de Franchesse . (" La ligne rose " représente sans doute le tracé ?  On perçoit dans le procès verbal quelques tensions tout de même entre Lanciers et Cocheriots ! ) .


Il m'est difficile , par manque de temps et de par le volume que représente le procès verbal ,  de produire la totalité des magnifiques tracés de Franchesse , mais je donne le détail ci dessous d'une infime partie de la délimitation entre Franchesse et Saint Plaisir  ( Sanctii Placidi dédié à Saint Placide ) où des noms de lieux-dits ont attiré particulièrement  mon attention .






Ces noms évocateurs , la Tombe au pèlerin , le chemin des Allemands , nous renvoient aux origines même de Franchesse . Ces lieux , vénérés en des temps immémoriaux sont sacrés et pourtant oubliés ; Je vais essayer d'en expliquer l'essence même avec ce que je sais ou crois savoir . Ces lieux, remplis d'énergie positive ( ou négative , cela dépend ) sont chargés d'histoires et de légendes , et restent difficilement perceptibles pour le profane .
Lorsqu'on emprunte de Franchesse , l'actuelle route qui mène à Ygrande , à environ 4 kilomètres du bourg , après le chemin de l'Ebéniste , se trouvait un ancien chemin qui mène au lieu-dit le Bouchet ( Franchesse ) , près des Theilles ( commune de Saint Plaisir ). A la boucle du chemin existait une croix , la croix des Bouchet , point de repère pour les pèlerins . Le chemin qui continue des Bouchet  jusqu'au lieu-dit la Tombe au Pèlerin se nomme " chemin des Allemands " ( Franchesse ). La locaterie de la Tombe au Pèlerin ( Saint Plaisir ) marquée sur le plan ci dessus n'existe plus de nos jours . Ce lieu-dit débouchait sur l'actuelle route de Saint Plaisir - Bourbon , non loin du carrefour de la Croix Rouge . Ces noms évocateurs , le Chemin des Allemands , la Tombe au Pèlerin se situaient autrefois sur la Via Lemovicencis , route de pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle , reliant Vézelay par Limoges en suivant l'itinéraire Nevers , Saint Léonard de Noblat par Cosne sur l'Œil ( actuel Cosne d'Allier ).

Ce chemin de pèlerinage se confond en partie avec l'ancienne voie romaine Autun-Limoges . Cette route d'ailleurs , portait le nom de Chemin des Alamans , nommée ainsi en référence à cette peuplade  d'envahisseurs barbares d'origine germanique venus de l'Est.
Les pèlerins venant de Nevers par le Veurdre , traversaient Limoise dont l'église était dédiée à Saint Jacques le Majeur ( détruite à la Révolution ) , puis Franchesse par l'actuelle Rue des Lanciers ( Chemin des Alamans ) puis empruntaient le chemin qui mène aux Bouchets ( la Croix des Bouchets ) et le " chemin des Allemands "  qui débouche sur la locaterie de la Tombe au Pèlerin .









Ce chemin des Allemands qui part des Bouchets jusqu'à la route d'Ygrande par la Tombe au Pèlerin fait sans doute référence aux pèlerins d'origine germanique qui empruntaient nos chemins . D'ailleurs , Sainte Radegonde , ( une chapelle porte son nom à Franchesse ) femme de roi venue " prêcher la bonne parole " en Bourbonnais ,  vers l'an 570 de notre ère était originaire de Thuringe ( Allemagne ).
Le lieu-dit la Tombe au Pèlerin , lieu de recueillement des pèlerins ( commune de Saint Plaisir ) est le point de contact entre les limites des communes de Franchesse , Saint Plaisir et Bourbon . Quel Saint , quelle relique repose dans cette tombe ? Je ne sais pas et les informations manquent . Après avoir franchi ce sanctuaire , les pèlerins continuaient leur route par Ygrande ,  traversaient Cosne d'Allier , se rendaient en Creuse , à La Souterraine puis à Vézelay .

Tous ces noms de lieux-dits , de terres racontent une histoire , l'histoire de Franchesse . Je suis frappé par la quantité de petits chemins qui quadrillent ( ou quadrillaient ) notre territoire . S'ils forment de prime abord un maillage désordonné , en réalité ils suivent une logique évidente : celle de relier entre elles toutes les fermes et les  locateries , l'exemple parfait des chemins de communication .

Ålexandre




vendredi 3 août 2018

PIERRE GUESTON , CURÉ DE FRANCHESSE , DÉPORTÉ SOUS LA RÉVOLUTION




Signature de Pierre GUESTON ( Arch. dép de l'Allier )


Enfant du Bourbonnais , Pierre GUESTON est né le 15 août 1729 à le Theil dans l'Allier .Il est le fils de Jean GUESTON , ( Tronget 1687-Fleuriel 1739 ) fermier de la seigneurie de Fontvieille et de la Vauvre à Fleuriel et de Marie Berthon ( 1697-1770 ) . Il débute sa carrière ecclésiastique comme vicaire à Theneuille ( de 1756 à 1758 ) . le 31 août 1758 , il a la charge de la paroisse de Franchesse et débute son ministère par le baptême de marie Vallet et le termine le 18 décembre 1762 par la sépulture de Marie Marien.
C'est en tant que vicaire que Pierre GUESTON assure l'intérim , le poste du curé titulaire tenu par Antoine Jenyn étant vacant .En effet , le curé Jenyn avait à cette époque de grandes difficultés avec le seigneur du Pontet , qui se refusait à payer les redevances des trois messes de la chapelle ( chapelle Saint-Pierre du Pontet ).En dépit de l'appui de l'archevêque de Bourges qui donne raison au curé de Franchesse , le seigneur du Pontet , après avoir fait des réflexions méchantes sur le curé et à l'administration ecclésiastique de Bourges , ajouta en parlant des chanoines de la collégiale de Moulins : " Pour relever le chapitre royal de Notre Dame de la ville de Moulins , dont la modestie des membres leur a obtenu la rotonde et la ceinture écarlates , il serait nécessaire , pour la gravité de leurs belles manières d'avoir la soutane violette et , à la tête de ce majestueux corps , un prélat digne de l'épiscopat pour décorer cette capitale fondée par la très ancienne maison royale de Bourbon . Leurs sujets seraient plus tranquilles et n'auraient pas tant de peine pour obtenir justice ..! "

En 1763 , Pierre GUESTON est nommé curé de Saint-Angel ( 03 ) et le restera jusqu'en 1792 . C'est à partir de cette date que va débuter un véritable calvaire pour l'homme d'église , fomenté par l'exacerbation révolutionnaire . Toute une série de textes et décrets visant à détruire le catholicisme en France sont promulgués ; on impose dès 1792 aux ecclésiastiques le serment de " Liberté-Égalité " dont voici la teneur : "Je jure d'être fidèle à la Nation , de maintenir de tout mon pouvoir la Liberté , l'Égalité ou de mourir à mon poste " . Puis , en avril 1793 le décret suivant : " Ceux qui n'ont pas prêté le serment de Liberté-Égalité seront déportés en Guyane , les autres resteront chez eux à titre précaire , à condition de ne pas être dénoncés , et en octobre de la même année un autre décret condamnera à la déportation " les inciviques " sauf les plus de 60 ans , les infirmes et les " caducs " . 
P. Boutin , prêtre , membre de la Société d'Émulation de la Vendée écrit en 1913 : " Il est impossible , considérant les actes révolutionnaires dans leur globalité , de ne pas voir qu'ils étaient décidés à détruite la religion catholique et qu'ils voulaient faire servir à ce dessein , l'amour de la Liberté et de l'Égalité , qu'ils déclaraient toutes deux incompatibles avec le catholicisme .
Partout en France on déporte en bloc ceux qui refusent de prêter serment , les Insermentés . Dans le département de l'Allier qui compte 484 prêtres , 426 prêtèrent serment , 20 ensuite se rétractèrent et 56 refusèrent . La ligne de conduite du directoire du département de l'Allier est très claire : " La présence de ces individus ( les ecclésiastiques ndlr ) dans le département retarde la marche de la Révolution en entretenant toutes les anciennes erreurs parmi une portion de citoyens crédules qui a contracté la trop funeste habitude de se laisser séduire par les impostures de toute espèce de cette caste fanatique " ( Archives dép. Allier L80 ) .
Le paroxysme anticlérical est atteint le 31 juillet 1794 à Moulins : " Autorisation est donné au Sieur Marcillat d'enlever au cimetière d'Yzeure les pierres de Volvic qui s'y trouvent actuellement employées à couvrir les sépultures et qui sont nécessaires à la construction de moulin à bras propre à moudre le bled " (Archives dép. Allier L81 fol.160) . Plus rien ne sera respecté , pas même les tombes .
Pierre GUESTON , l'ancien curé de Franchesse , fidèle à ses convictions religieuses refusera de prêter serment et se portera volontaire pour l'exil . N'ayant en principe rien à craindre , ( il a plus de 60 ans et est donc protégé par la loi ) il sera quand même déporté. Avec lui , 75 religieux âgés de 27 à 75 ans seront regroupés dans la chapelle Sainte-Claire de l'ancien couvent des Clarisses à Moulins.

Ci dessous  la chapelle Sainte-Claire , rue de la Comédie à Moulins . Vendue comme bien national , elle servira de geôle aux prêtres réfractaires avant qu'ils ne soient déportés .









Là se formeront 3 convois ( Pierre GUESTON était dans le premier convoi ) à destination de la Guyane , de l'Afrique ou de Madagascar . Mais avant cela , il fallait atteindre le port de  Rochefort . Le trajet passait par Souvigny , Montluçon , Guéret , Limoges , Saint-Junien , La Rochefoucauld , Angoulême , Jarnac , Cognac , Saintes et finalement Rochefort . On devine sans peine le supplice de ce voyage interminable qui mènent les religieux jusqu'à Rochefort mais cela n'est que le début de leur calvaire.

La présence sur les eaux de croiseurs Anglais et la pénurie de bateaux obligent les autorités révolutionnaires à répartir les religieux sur des pontons en baie de Charente . Les bateaux négriers " Les Deux Associés " , le " Washington " , le " Borée " et le " Bonhomme-Richard " sont amarrés au quai et servent de lieux de détention . Pierre GUESTON est détenu sur le navire " Les Deux Associés ". Les conditions d'hygiène et de vie y sont terribles . 409 ecclésiastiques y sont entassés . Ils subissent privations , le froid , et des épidémies s'y déclarent : près des trois quarts des déportés perdent la vie , rien que sur le bateau " les deux Associés " . Le chirurgien , chargé de l'état sanitaire des bateaux dénombre en juillet 1794  pas moins de 87 malades et 112 morts , sur un peu plus de 400 religieux . Comble de l'horreur , on jette d'abord les corps à la mer puis on les enterre sur les îles voisines ( île d'Aix , île Madame ). Le convoi des déportés de l'Allier reste l'un des plus importants , derrière le département de la Meuse ( 119 déportés ). Sur les 76 déportés de l'Allier , 62 y laisseront la vie ( 31 étaient natifs de l'Allier et 55 y étaient en fonction ).Seuls 14 déportés survivront . Mort sans doute de maladie et de privations , Pierre GUESTON bien qu'indigent fut déporté ; il meurt le 14 mai 1794 ; il avait 65 ans . Sa dépouille repose sur l'île d'Aix .
Alexandre Cornieux


Source : D'après Jacques CORROCHER ,"  Pour en finir avec la liste des prêtres de l'Allier déportés sous la révolution ( 1793-1794 )" paru dans les Etudes Bourbonnaises . 
P.BOUTIN , prêtre , membre de la Société d'Emulation de la Vendée ( 1913 ) . 
Archives départementales de l'Allier.












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