Brizon fait encore des siennes !
12 décembre 1916. Le journal le Rappel nous signale de violents incidents à la chambre des députés.
Pierre Brizon qui on le sait refusera de voter les crédits de guerre avec les instituteurs-députés Blanc et Raffin-Dugens ( surnommé " raffut d'urgence " à l'Assemblée ) va laisser exploser sa colère en réponse à la réplique assassine du député Bouge (*) : " Combien touchez-vous de l'Allemagne ? "
Que dire de Alexandre Blanc ( quel courage ) qui déclare renoncer ce jour , en faveur de M.Brizon , à son tour de prendre la parole ( va au casse pipe Brizon ! ).
Et là Brizon de lancer son verre d'eau sur son accusateur , puis le plateau qui échoue près d'un huissier…Avant qu'un secrétaire de séance , Paul Ribeyre (**) n'attrape Brizon par les cheveux.
Que dire de Alexandre Blanc ( quel courage ) qui déclare renoncer ce jour , en faveur de M.Brizon , à son tour de prendre la parole ( va au casse pipe Brizon ! ).
Et là Brizon de lancer son verre d'eau sur son accusateur , puis le plateau qui échoue près d'un huissier…Avant qu'un secrétaire de séance , Paul Ribeyre (**) n'attrape Brizon par les cheveux.
(*) Auguste Bouge (1853-1931 ) homme politique , député des Bouches du Rhône ; 1er adjoint à la mairie de Marseille , député très actif durant 4 législatures , de 1889 à 1898 et de 1910 à 1919 , prendra notamment en 1915 des mesures d'interdiction de consommation d'absinthe en France .
(**) Paul Ribeyre ( 1885-1966 ) homme politique , député de la Haute-Loire de 1914 à 1919 .En 1916 il interrompt son mandat pour partir au front. Lieutenant d'infanterie , il est blessé près de Verdun en mars 1916 et reçoit une citation le 18 septembre 1916. Il retourne à la vie de parlementaire la même année . ( Nota : l'article du journal le Rappel date du 12 décembre 1916 ).
Et Brizon qui déclare en direction du député Bouge : " Et j'avoue que si j'avais eu un revolver dans ma poche…"
Aurait il mis sa menace à exécution? Le menuisier Michard de Franchesse semblait en être persuadé à en croire la plainte qu'il déposa deux ans auparavant en avril 1914 :
Eugène Michard , menuisier au bourg de Franchesse et ancien adjoint au maire de Franchesse va subir le courroux du député Brizon lors des élections municipales anticipées ( suite à la dissolution du Conseil municipal ). cf mon article sur les élections municipales de 1914.
Il est vrai qu'à la même époque le député Franchessois a de quoi être perturbé , confronté à d'importants problèmes personnels :
article du 18 juin 1914 |
Chahuté sur ses terres , malmené à la Chambre des députés , en proie à des difficultés personnelles , les frasques de l'exalté député de l'Allier ne surprennent plus vraiment.
Ålexandre
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