Léon ROQUET , un député sous surveillance
.·.
.·.
Léon Roquet , est un ovni dans le paysage Franchessois. Né à Moulins le 2 mars 1849 , il est le fils de Jean-François Roquet , notaire à Cérilly. Elu maire de Franchesse en mai 1892 , succédant ainsi à Ernest Lacoûture , il le restera jusqu'en janvier 1904 , date à laquelle il démissionne de son poste de maire , laissant son fauteuil de premier édile à Louis Jamet , dès février 1904. J'ignore cependant les raisons de cette démission .
Rien , ne laisse présager vraiment Léon Roquet au poste de maire de Franchesse sur une durée aussi longue , ce dernier semblant n'avoir aucune attache familiale apparente sur notre petite commune. Il n'y résidait pas mais était de fait propriétaire foncier à Franchesse, enfin c'est ce qui est inscrit sur l'Annuaire de l'Allier en 1898.
Ce bien , il l'avait hérité de sa grand-mère maternelle, Marie Agnès Eléonore Moitié , fille de Charles Nicolas Moitié , notaire , feudiste , et ancien maire de Franchesse.
Avocat de formation , inscrit au barreau de Paris , il s'adonne à de brillantes études d'économie politique et de législation comparée.
Il traduit de l'anglais et fait publier Principes d'économie politique de l'économiste Stuart Mill vers 1889 (?) (A confirmer ) .
Mais c'est en 1882 , que Léon Roquet se retrouve au faîte de sa vie politique .
A la mort de Jean Balthazar Vinatier , docteur en médecine , député de la 2eme circonscription de Moulins , et maire de Lurcy-Lévis , le 7 juin 1882 , ce dernier est désigné par les républicains pour le remplacer. Il est déjà conseiller général de Lurcy-Lévis . Léon Roquet est élu député le 3 septembre 1882. Il a alors 32 ans.
Franc-maçon depuis ses jeunes années d'avocat , membre du comité directeur de la Ligue de l'enseignement toujours en activité , fondée par Jean Macé , il est membre également de la société Franklin créée en 1862 ( nommée ainsi en l'honneur de Benjamin Franklin ) qui a pour seul but la propagation de bibliothèques populaires dans les départements ruraux.
D'ailleurs , dès 1873 Roquet dépose en préfecture une demande d'installation d'une bibliothèque à Franchesse. Sa demande essuiera un franc refus ( enfin pas aussi franc que cela ) de la part de Monsieur le comte Eugène de Fradel , préfet de l'Allier à cette époque .
J'avais déjà évoqué ce fait dans un article " Quand Léon ROQUET se souciait de l'instruction des Lanciers".

Mais les véritables raisons de de refus sont moins avouables et disons le clairement plus politiques.
A la vérité Léon Roquet est surveillé !
Dans l'ouvrage " Les oubliés de la République " de Jean Louis Debré publié chez Fayard , on peut lire , concernant Léon Roquet :
Léon Roquet , l'éphémère député de l'Allier , est également l'auteur d'un ouvrage " Franc vote et juste représentation" paru en 1902 .
Après 1904 , Léon Roquet abandonne la vie politique et se retire au Veurdre où il décède le 15 janvier 1922 à l'âge de 73 ans.
Alexandre Cornieux
Source : Les oubliés de la République , par Jean Louis Debré , éditions Fayard 2008.
Rien , ne laisse présager vraiment Léon Roquet au poste de maire de Franchesse sur une durée aussi longue , ce dernier semblant n'avoir aucune attache familiale apparente sur notre petite commune. Il n'y résidait pas mais était de fait propriétaire foncier à Franchesse, enfin c'est ce qui est inscrit sur l'Annuaire de l'Allier en 1898.
Ce bien , il l'avait hérité de sa grand-mère maternelle, Marie Agnès Eléonore Moitié , fille de Charles Nicolas Moitié , notaire , feudiste , et ancien maire de Franchesse.
Avocat de formation , inscrit au barreau de Paris , il s'adonne à de brillantes études d'économie politique et de législation comparée.
Il traduit de l'anglais et fait publier Principes d'économie politique de l'économiste Stuart Mill vers 1889 (?) (A confirmer ) .
Mais c'est en 1882 , que Léon Roquet se retrouve au faîte de sa vie politique .
A la mort de Jean Balthazar Vinatier , docteur en médecine , député de la 2eme circonscription de Moulins , et maire de Lurcy-Lévis , le 7 juin 1882 , ce dernier est désigné par les républicains pour le remplacer. Il est déjà conseiller général de Lurcy-Lévis . Léon Roquet est élu député le 3 septembre 1882. Il a alors 32 ans.
le docteur Vinatier député-maire de Lurcy-Lévis |
Franc-maçon depuis ses jeunes années d'avocat , membre du comité directeur de la Ligue de l'enseignement toujours en activité , fondée par Jean Macé , il est membre également de la société Franklin créée en 1862 ( nommée ainsi en l'honneur de Benjamin Franklin ) qui a pour seul but la propagation de bibliothèques populaires dans les départements ruraux.
D'ailleurs , dès 1873 Roquet dépose en préfecture une demande d'installation d'une bibliothèque à Franchesse. Sa demande essuiera un franc refus ( enfin pas aussi franc que cela ) de la part de Monsieur le comte Eugène de Fradel , préfet de l'Allier à cette époque .
J'avais déjà évoqué ce fait dans un article " Quand Léon ROQUET se souciait de l'instruction des Lanciers".

Mais les véritables raisons de de refus sont moins avouables et disons le clairement plus politiques.
A la vérité Léon Roquet est surveillé !
Dans l'ouvrage " Les oubliés de la République " de Jean Louis Debré publié chez Fayard , on peut lire , concernant Léon Roquet :
Léon Roquet , l'éphémère député de l'Allier , est également l'auteur d'un ouvrage " Franc vote et juste représentation" paru en 1902 .
Après 1904 , Léon Roquet abandonne la vie politique et se retire au Veurdre où il décède le 15 janvier 1922 à l'âge de 73 ans.
Alexandre Cornieux
Source : Les oubliés de la République , par Jean Louis Debré , éditions Fayard 2008.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire