dimanche 27 avril 2025

31juillet 1921 : inauguration du poilu à Franchesse

 


Ce beau dimanche de juillet 1921, dernier jour du mois, promet d'être un grand jour ,  rompant avec la monotonie de cette belle campagne Franchessoise et pour cause ! Franchesse inaugure le Poilu (1) , son monument aux Morts .Surement un grand jour aussi pour Gaspard Giraud (2), le maire de Franchesse.





(1) dessiné par Paul Herblay ( gendre de M. Moretti ) , artiste peintre et créateur de décors pour le théâtre , le monument est sorti en 3 exemplaires ( Villeneuve sur Allier (03) et Mers sur Indre (36 )  des ateliers Moretti , marbrerie toujours existante à Moulins. 

(2) Gaspard Giraud fut maire de Franchesse de 1919 à 1929. Il succède à Pierre Brizon , l'ancien député.

 

Villeneuve sur Allier

Mers sur Indre (36)

Pour cet événement exceptionnel , messieurs Lamoureux , député de l'Allier et Husson sous-préfet sont accueillis sur la Marseillaise chantée par les écoliers de M. virlogeux.

Louis Virlogeux fut instituteur 20 années à Franchesse de 1911 à 1931

 

Un banquet est organisé à l'issue de la cérémonie salle Barathon. Ci dessous l'hôtel Barathon , actuelle maison Moulin . Assis sur le banc M.Barathon surnommé Dodat ( allez savoir pourquoi ! ) et  son épouse Annette .Ce cliché a été pris lors du mariage de Pierre Page , un Lancier bien connu. 


Oui , ce fut à coup sûr un beau dimanche de juillet. Un de ces jours qui marque notre petite commune.

Alexandre








vendredi 25 avril 2025

4 février 1845 : acquisition communale de deux habitations ,dépendances et jardin



Suivant l'acte notarié daté du 28 octobre 1844 , Jean-François Léveillé ( voir mon article " le Pontet une terre fertile pour les maires de la commune " ) , maire de Franchesse ( de 1840 au 8 juillet 1860 , date de son décès ) et gros propriétaire demeurant au Pontet de cette commune , se porte acquéreur au nom de la  commune de 2 immeubles et dépendances situés face à l'église de Franchesse .
 Le tout vendu 4620 francs.

Vous trouverez ci-dessous un plan du bourg tiré du cadastre napoléonien daté de décembre 1834. J'ai repéré pour une meilleure lecture  les immeubles achetés par la commune ainsi que l'ancienne mairie marquée au n°13. Cette dernière qui n'existe plus était accolée au mur de l'immeuble de l'ancienne épicerie Petit . 
Bien sûr ces bâtiments n'existent plus et on trouve actuellement à leur place le parking de la Poste , la Poste et la cure   ( la cure ne sera construite qu'en 1875 ).




Revenons un instant sur l'identité de la venderesse  , Mme Bayle née Eléonore-Agnès Moitié . Elle était la fille de Charles-Nicolas Moitié , ancien secrétaire - greffier de Franchesse à la Révolution  , puis maire de la commune du 9 brumaire An IV ( 31/10/1795 ) au 16 octobre 1809 soit 14 années comme maire de Franchesse .
Charles-Nicolas Moitié était notaire feudiste ( spécialiste du droit féodal )à Franchesse.






 


mercredi 23 avril 2025

Le jardin de l'école des garçons

 15 novembre 1878. Louis Ernest de la Coutûre , maire ( élu maire de 1878 à 1892 ) nouvellement élu de la commune de Franchesse , se porte acquéreur au nom de celle-ci d'une parcelle de terre destinée à la création d'un jardin attenant pour l'école des garçons. Ce terrain , de 10 ares environ , pris sur le haut du pré de la Chenevière et qui dépend du domaine des Carillons sera vendu 995 francs hors frais notariaux.

 A titre de comparaison le salaire moyen d'un ouvrier est de 2 francs par jour .

Vue de l'ancienne cour d'école et du jardin côté route de Rouère



Le jardin et l'ancienne cour d'école vue côté route de Couleuvre
Ce jardin d'école est une des nombreuses actions accomplies par le docteur de la Coutûre , maire de Franchesse. Le promeneur attentif peut trouver son nom accolé à diverses structures municipales comme la croix de la Mission à la Poissonnerie, ou bien le vitrail du Christ dans le chœur de l'église Saint Etienne ( donation ).


Parution légale du journal le Mémorial de l'Allier 






dimanche 26 mai 2024

LE POIDS PUBLIC

1879 : FRANCHESSE INSTALLE UNE BASCULE 

                        28 novembre 1878 midi. le Conseil est convoqué en session ordinaire . Le maire , M. Louis-Ernest Lacoutûre a une bonne nouvelle : la commune est en bonne santé financière , mieux encore les comptes présentent un excédent de 2731.60 francs(*).



(*) environ 8194 de nos euros actuels

Ainsi peut-on lire sur le compte-rendu :
" Le Maire communique ensuite l'état des excédents vendus au profit de la commune et dont les actes passés ou à passer s'élèvent à une somme totale de 4631.60 F. Sur cette somme , le Conseil a prélevé par délibérations en dates des 7et 14 septembre une somme totale de 1900F.pour la réparation des rues du bourg et l'achèvement des travaux à la maison d'école des garçons . Il reste de disponible une somme de 2731.60 F.

Dans ces conditions , le Maire fait observer au Conseil qu'il serait très intéressant pour la commune de Franchesse , qui est essentiellement agricole d'établir un poids public , comme il en existe dans la plupart des communes voisines .Comptant que le conseil approuverait ce projet , il a demandé des renseignements à différents fabricants et il soumet au conseil des prix courants de la maison Paupier de Paris et de MM Berger&Barillot de Moulins .
D'après la lettre en date du 30 septembre dernier de MM Berger&Barillot , il résulte que l'établissement d'une bascule de la force de 4000 kg coûterait environ , en y comprenant la fourniture de la bascule avec tablier en chêne et entourage en fer ainsi que de la construction du petit pavillon , une somme totale de 1700 F. ( environ 5100 €)






Cette somme serait pour la commune une dépense productive et un bon placement attendu qu'aux termes d'une lettre en date du 14 novembre courant , M. Giraudet (**) propriétaire au bourg offre d'en devenir le fermier pendant 2 ans et propose d'en payer 100 F. par an.

(**) Jean Giraudet , tenait sa boucherie à " la Poissonnerie " , juste en face de la future bascule publique. On peut voir la grange de " la Poissonnerie"  à côté de la bascule sur la photo ci-dessus . Le poids public était donc une véritable aubaine pour ses activités de négoce , lui évitant le transport des bêtes jusqu'à Bourbon pour le pesage . 



                 On peut encore lire sur le cliché ci-dessus " poids public" affiché sur le linteau du pavillon



Le Conseil , considérant l'importance et l'avantage pour la commune d'établir un poids public proposé par M. le maire et constatant que la commune possède actuellement , au moyen de la vente de divers excédents de chemins , des ressources disponibles suffisantes ,vote une somme suffisante
pour pourvoir à la dépense de cette création de bascule publique et exprime le vœu que M. le Préfet veuille bien
autoriser M. le Maire à traiter de gré à gré avec MM Berger&Barillot , fabricants d'instruments agricoles à Moulins , pour la fourniture et l'installation de cette bascule dans les plus brefs délais. 


Et c'est ainsi que le 24 août 1879 , le premier tarif des pesées est appliqué . Fin de cette même année 1879 une grille en fer est posée sur le tablier pour le pesages des "animaux en troupe".
Ce n'est qu'en 1933, sous l'égide de Gabriel Giraudet ( fils de Jean , le boucher de la Poissonnerie ) que la grille , peu pratique sera remplacée par un système de fermeture (à rabats et démontable) semblable au modèle de la bascule du champ de foire de Bourbon .

Alex CORNIEUX


samedi 23 septembre 2023

 10 octobre 1897 : inauguration des nouvelles cloches de l'église de Franchesse par Mgr Dubourg , évêque de Moulins.

Auguste René marie Dubourg( 1842/1921) évêque de Moulins de 1893 à 1906

cet article ,tiré de la Semaine diocésaine de l'Allier date du 17 octobre 1897. il décrit avec précision la bénédiction des deux nouvelles cloches de l'église de Franchesse. il est signé LEL. On peut facilement deviner que l'auteur est Louis Ernest Lacoutûre , docteur en médecine et ancien maire de Franchesse.

Il résidait au château de Vellat ,à Franchesse. ( cf. mes 3 articles sur L.E Lacoutûre ).











dimanche 5 février 2023

Adjudant  Georges DAPHI , FFI Mort pour la France à 20 ans.

Franchesse le 17mars 1923- Cluny le 11 août 1944



Georges DAPHI  , né le 17/03/1923 à Franchesse , était le fils  de Eugène ( voir ci-dessous ) et de Jeanne Auboiron ( 1897-1966 ) .
EUGÈNE DAPHI , fils de Louis et de Marie Bouculat , né le 15 juin 1890 à Saint-Plaisir ( 03 ) ; soldat au 13e RI ; héroïque , il sera cité à l'ordre du Corps d'armée : " courageux soldat et plein d'entrain, a été très grièvement blessé au combat le 26 août 1914 ; décoré de la croix de guerre étoile vermeil , de la Médaille Militaire en 1916 , grand mutilé de guerre ; Eugène était cultivateur à Franchesse ; il décède à Franchesse en 1962 il avait 72 ans . Eugène n'est pas mort " pour la France" mais il a sa place ici et mérite d'être honoré.




Le 10 aout 1944 , la garnison Allemande basée à Mâcon reçut l'ordre de détruire Cluny.

Adjudant au 1er bataillon du Charolais , maquis de Saône-et-Loire (71) , il tombe sous le feu ennemi , à la tête de son unité , le 17 mars 1944   lors de la libération de Cluny qui  , grâce au courage des maquisards fût sauvée d'une destruction et d'un massacre semblable à celui d'Oradour .   

Georges  DAPHI , sera décoré de la croix de guerre avec étoile vermeil ( Citation à l'ordre du Corps d'Armée ).Il repose désormais avec ses parents dans le petit cimetière communal de Franchesse.

Il est à noter que son nom est inscrit sur le monument aux Morts  de Génelard , petite commune de Saône-et -Loire mais aussi bien sûr sur le monument 39-45 de Franchesse . 

Ci-dessous le monument aux Morts 39-45 de Franchesse où figure avec d'autres camarades Georges DAPHI. Le cliché ,photo-carte datant  des années 50-55  a été réalisée par M. Lady , ancien photographe à Bourbon l'Archambault . On peut voir qu'à l'époque le monument était bien entretenu et fleuri avec soin. 

Carte postale du monument aux Morts 39-45 de Franchesse ( Coll. privée A. Cornieux )






mercredi 12 janvier 2022

Echanges entre deux jeunes Lancières

 Echanges entre deux jeunes Lancières 

Correspondance émouvante entre deux jeunes amies Lancières , Léontine Macquet  née aux Gaulmes  à Franchesse le 28 octobre 1891 ( dcd le 16/5/1977 au Veurdre ),  qui écrit une carte postale à sa meilleure amie Marie D'Hier ( mon agm) née à la Chevrelle à Franchesse également le 8 février 1891 ( dcd le 20/11/1985 à franchesse).

Nous sommes en 1909 , elles sont âgées de 18 ans . 







dimanche 9 janvier 2022

 Un banquet gargantuesque !


vous allez très certainement , en lisant ci-dessous le menu ( trouvé dans les archives familiales maternelles  ), mieux vous faire une idée de ce qu'étaient dans les années 1910 les banquets de Lanciers !

Le moins que l'on puisse dire , c'est qu'à l'époque on ignorait tout du véganisme !

voici donc le menu du banquet du Secours Mutuel des Lanciers du 11 septembre 1910 :

Potage , Bœuf nature , bouchées à la reine , tête de veau à la Lancière, poulets blanquette , veau Marengo , haricots verts , toasts , poulets de grain , rôtis farcis , crème dessert , tarte , le tout arrosé de vin rouge et vin blanc de pays.





Sur le verso du menu cartonné on peut lire M. Brizon député . il a donc appartenu selon toute vraisemblance à Pierre Brizon , alors tout jeune député de l'Allier . ( élu député pour la 1ere fois en 1910 )




Ci-dessous , à gauche l'auberge Cognet . Elle se reconnait grâce au gros trèfle peint sur sa façade.
François Cognet était également maréchal-ferrant dans le bourg de Franchesse ( je lui ai déjà consacré un article )




mardi 23 novembre 2021

 Jean Coulignon serrurier Franchessois




Il est toujours émouvant de constater que certaines réalisations fussent-elles modestes , perdurent bien après la disparition de leurs auteurs . C'est le cas pour le portail du cimetière de Franchesse réalisé en 1884 , tout comme le nouveau cimetière inauguré le 20 juillet 1884 , remplaçant l'ancien proche l'église , devenu exigu et insalubre. 

N'y prêtant bien souvent aucune attention particulière , on devine pourtant  la robustesse et le poids de ce beau portail  lorsque ce dernier pivote sur ses gonds. Il est l'œuvre de Jean Coulignon , serrurier à Bourbon l'Archambault ,comme on peut le lire sur l'estampille en haut à droite , gravée dans la masse.

En cherchant un peu , on découvre que Jean Coulignon est un Lancier puisque il est né à Franchesse le 23 mars 1855 au lieu-dit le Bois du Soc. Voici son acte de naissance :



Le registre matricule nous apprend que durant ses jeunes années , Jean Coulignon résidait à Bordeaux ; il est probable que c'est à Bordeaux qu'il y effectuait son compagnonnage d'apprenti serrurier . Le 8 février 1881 il s'unit à Bourbon avec une jeune Bourbonnaise , Anne Counillon ( née le 19/9/1859 ) . Le couple aura deux enfants , Marie née en 1881 et André né en 1883 .


Installés à Bourbon l'Archambault , le couple tiendra un atelier de serrurerie au 30, rue de la Burge . 

Ci-dessous l'actuel n°30 rue de la Burge à Bourbon.


Vers 1895 , Jean Coulignon s'installe à Vichy au 20 rue Beauparlant. Sans doute le couple avait il souhaité se rapprocher de leur fils André ( tué comme tant d'autres lors de la Grande Guerre le 8 septembre 1914 ) , typographe dans cette même ville.

dessous , l'actuel 20 rue Beauparlant :


Mais Jean Coulignon , le Lancier s'éteint le 17 mai 1904 à son domicile de Vichy :



Tombé dans l'oubli , Jean Coulignon laisse un nom , le sien sur le portail d'un petit cimetière , dans un coin du Bourbonnais , à Franchesse. C'était ma façon d'honorer le travail de ces artisans d'exception et de leur rendre ainsi hommage.

                                                     Croix stylisée du portail


Alexandre

vendredi 15 octobre 2021

 Des chiens , un chemin et des arbres

Des chiens


Franchesse , à l'heure de midi , le 26 aout 1855, se réunit en séance extraordinaire le Conseil Municipal .

Tous sont présents sauf M. le Dr. Frédéric Saulnier , absent.

 M. le Président de séance donne lecture d'une circulaire préfectorale de laquelle il résulte qu'à partir du 1er janvier 1856 , il sera perçu , dans toutes les communes , à leur profit , une taxe municipale sur les chiens qui ne pourra excéder 10F ni être inférieure à 1F.Il fait observer que cet impôt n'est point facultatif , qu'il est obligatoire en vertu de la loi du 2 mai 1855 qui veut que tous les chiens , sans exception , soient taxés ; Il explique ainsi qu'en vertu d'un décret impérial daté du même jour , les tarifs pour l'établissement du dit impôt , doivent comprendre deux taxes renfermées dans les limites de 1F à 10F : la taxe la plus élevée portera sur les chiens d'agrément ou de chasse , la seconde portera sur les chiens de garde , comprenant ceux qui servent à guider les aveugles , à garder les troupeaux , les habitations , magasins , ateliers etc. , en général tous ceux qui ne se trouveront point classés dans la 1ere catégorie. Après avoir fait remarquer qu'à défaut de résolution prise en ce moment par le Conseil , l'impôt n'en sera pas moins voté par l'autorité supérieure , il a invité l'assemblée à émettre son vote sur la taxe de cet impôt , afin que concurremment avec celles établies par les autres conseils municipaux , elle entre en compte dans la fixation de la taxe moyenne qui en résultera . Le Conseil ,considérant qu'il y avait obligation et urgence à se prononcer , a voté à la majorité qu'il serait établi sur les chiens d'agrément ou de chasse un impôt de 7.30F et sur les chiens de garde un impôt de 2.60F.

Voilà qui est voté : à Franchesse ce sera donc 7.30F pour les chiens de chasse et d'agrément et 2.60F ,  pour les chiens de garde ( y compris les chiens d'aveugles ) . Cette taxe , à l'origine censée faire diminuer drastiquement la population canine devenue trop importante , crée de nombreux problèmes ( chiens errants , morsures , divagations) mais semble incommoder ( à raison ) les possesseurs de chiens   et l'on commence à s'inquiéter sérieusement des conséquences de cette loi sur la race canine .

De plus l'on observe des fraudes à la catégorie , certains propriétaires déclarant leur chien d'agrément en un redoutable cerbère , gardien de la maison ou du magasin . 

L'Echo Rochelais dans l'article du 2 juin 1856 parle d'une ère de persécution et de massacre de la race canine:



Tandis que le Nouveau Journal des Connaissances , beaucoup plus pragmatique nous démontre tous les avantages d'une Saint-Barthélemy canine !




Enfin , concluons en disant que cette taxe sur les chiens restera en vigueur jusqu'à la fin de l'année 1970.



Un chemin


Nous apprenons , lors de la séance du Conseil Municipal de Franchesse que l'actuelle route ( D144) qui du bourg de notre commune mène jusqu'à Lurcy-Lévis en passant par Champroux aurait pu ne pas exister.

Le choix initial du tracé prévoyait de rejoindre Lurcy-Lévis en passant par le hameau de Rouère , puis celui du Mont , pour aboutir au croisement non loin du lieu-dit Marchandière .


En effet , on peut lire sur le compte rendu daté du 6 mai 1869 : 

" Le Conseil demande à ce que le tracé de la route de Franchesse à Lurcy soit changé pour qu'il passe de Franchesse par Marchandière , au-dessus de Lapreugne et aboutissant à une distance de 300m du château d'Avreuil.Il motive son désir parce qu'on offre une somme de 15 000F et tous les terrains cédés gratuitement de ce côté tandis que si l'on faisait cette route de Franchesse en passant pat Rouère on n'aurait ni argent , ni concession de terrain "


et des arbres 



Toujours ce même 6 mai 1869 ,lors de la même séance de conseil on peut lire et saluer par là même la sage décision et l'intérêt certain du Conseil pour l'embellissement de notre chère commune :

"  Le Conseil Municipal  se refuse très formellement à ce que l'on déblaie même d'une manière insensible la place qui est au-devant de l'église où sont deux beaux marronniers , le plus bel ornement de notre commune et la croix. ( la croix de la Mission n'existe pas encore ndlr) Son rejet à cet égard est des plus formels "

Il est fort à parier que les deux beaux marronniers ( qui peuvent vivre deux siècles ) en question sont ceux là même qui se trouvent sur cette carte postale du début du XXe siècle . 

Alexandre




dimanche 19 septembre 2021

 L'UN DES PERES FONDATEURS DE PARIBAS FAIT UN DON DE 500 FRANCS A LA COMMUNE DE FRANCHESSE !


Jeudi 19 décembre 1867 midi. On lit lors de la séance extraordinaire de Conseil municipal : 

" Claude-Marie Léveillé , maire de Franchesse donne lecture d'une lettre de Mr. Edouard FOULD , député de la circonscription électorale de Franchesse , en date du 12 décembre courant , par laquelle il offre à la commune la somme de 500 F pour être employée immédiatement    / à cause ? / ( sic) de la cherté des vivres et de la rigueur de la saison et demande l'emploi que le Conseil jugerait le plus utile en ce moment , qu'en conséquence , il invitait le Conseil à exprimer son avis sur le meilleur emploi de la dite somme .

Le Conseil , a décidé à l'unanimité que M. le Maire serait autorisé à faire extraire de la pierre pour donner immédiatement de l'ouvrage aux ouvriers et en faire emploi pour les réparations des chemins vicinaux selon l'indication qui en sera ultérieurement fixée par le Conseil Municipal , en conformité des délibérations  prises antérieurement par le conseil  sur l'exécution du décret impérial relatif à l'achèvement des chemins vicinaux , et il charge M. le maire d'exprimer à M. FOULD au nom du Conseil Municipal de la dite commune toute la gratitude pour l'acte de libéralité si opportune faite à la commune .Ne s'étant plus rien trouvé à mettre en délibération  , M. le maire a levé la séance et clos la session ..."

Un grand merci à M. le député ! De plus , il est à signaler que le très influent député de l'Allier  M. FOULD avait déjà donné 200 F à la commune de Franchesse un mois avant cela :

Séance obligatoire du jeudi 7 novembre 1867 11 heures :

M. le Maire a donné lecture d'une lettre de M. FOULD député de l'Allier , lui annonçant qu'il met à la disposition de la commune de Franchesse la somme de 200 F qu'il a versé entre les mains de M. Dauphin , receveur municipal de la commune à Bourbon pour être employée selon les désirs de M. le maire a déclaré qu'il la destinait aux dépenses d'entretien  d'une rue allant de la route de Bourbon sur la terre de la Prôle  déjà votée par délibération du 21 février 1867 , la commune pourrait encore compter pour la même époque sur une autre somme de 500 F. Il a en conséquence été invité sur la destination qu'il avait donnée à cet acte de libéralité . Le Conseil  à l'unanimité , tout en exprimant le regret que M. Léveillé  n'ait pas consulté le Conseil sur l'emploi de cette somme due à la libéralité de M. FOULD , approuve néanmoins la destination donnée à cette somme et autorise le compte de la commune de Franchesse . Il charge M. le Maire de transmettre à M. FOULD l'expression de la reconnaissance du Conseil Municipal pour sa libéralité ,et sa promesse d'une libéralité nouvelle de 500 F pour l'année 1868 dont il le prie de lui permettre de déterminer l'emploi selon les intérêts de la commune ... "


Un double merci et même un triple à M. FOULD pour ces 200F puis 500F puis à nouveau 500F pour l'année 1868.

Issu d'une grande famille de banquiers de la haute bourgeoisie , Edouard-Mathurin FOULD est né le 18 septembre 1834 à paris . Fils de Louis Fould , banquier et collectionneur d'art ,il est également le neveu d'Achille Fould , ministre des finances de Napoléon III . Banquier et financier hors-pair , il est l'un des fondateurs de la Banque de Paris vers 1869 , puis de la banque de Paris et des Pays-Bas qui deviendra PARIBAS en 1982 puis BNP PARIBAS en 2000 .

Il fut élu député le 1er juin 1863 , par plus de 17 000 contre un peu plus de 5000 voix au candidat de l'opposition démocratique , le général Courtais , ancien représentant . Il vota constamment avec la majorité impérialiste jusqu'en 1868 , date à laquelle il donna sa démission de député ( 13 juin 1868 ) pour raison de santé .

Edouard FOULD fut candidat bonapartiste aux législatives du 20 février 1876 dans la 1er circonscription de Montluçon , où il échoua avec un peu plus de 4500 voix contre plus de 8300 à lélu républicain , M. Chantemille . 

Edouard FOULD fut également Conseiller Général de l'Allier de 1863 à 1877 et maire de Lurcy-Lévis de 1863 à 1868 . Grand amateur de vénerie , il fut le propriétaire du château de Béguin à Lurcy-Lévis.



Il crée avec son père  un équipage de chasse à courre  : le vautrait FOULD. L'histoire raconte que MM. FOULD avaient repris en 1863 le droit de chasse au "bouillonnant" marquis de Beaucaire .Ce fut l'époque en forêt de Tronçais et de Bagnolet de grandes chasses dignes de la vallée de Chevreuse .Mais M. de Beaucaire soudoyant bûcherons et braconniers de Tronçais pour tirer les animaux ,MM. Fould , dégoutés , quittent la forêt en 1870.
Lieutenant de louveterie pour la région de Montluçon, le marquis de Beaucaire était un colosse à la force peu commune. Il prit 1500 sangliers .Vaniteux , souvent grossier et peu instruit , il ne supportait dit-on que la flatterie.
On connaissait bien le personnage du côté de Franchesse où sa goujaterie l'avait amené à bien profiter de la fraicheur d'Anne Auboiron , jeune Lancière , dite " l'Aubouéroune" de lui promettre mariage pour l'abandonner plus tard ...
Une " sauteuse" , danse en vogue au 19e siècle relate les misères faites à l'Aubouéroune ... 

 Edouard Fould , le généreux député  de la circonscription électorale de Franchesse s'éteint le 9 avril 1881 à Lurcy-Lévis dans son château de Béguin . Il n'avait que 46 ans. Ci dessous l'acte de décès de Edouard FOULD 




Encore un personnage au destin captivant dans ce coin de Bourbonnais du 19e siècle.
Bonne lecture 
Alexandre
Source : Memoiredeséquipages.fr
AD 03
Base de données des anciens députés ( Assemblée Nationale )
















samedi 4 septembre 2021

 QUELQUES BIENS IMMOBILIERS CONFISQUES ET VENDUS PENDANT LA REVOLUTION


vous trouverez ci-dessous quelques actes de vente de biens pendant la Révolution , sur la commune de Franchesse . ces précieuses informations sont tirées des trois tomes intitulés : " vente des biens nationaux immobiliers pendant la révolution " par le Dr Cornillon (1912/1913 ) .  Certains noms de lieudits et de personnes nous semblent , pour certains familiers . On apprendra même , vous le lirez plus bas , que notre église fut vendue ! Surprenant non ?



le 26 décembre 1793

* hâte : ou haste , vieux français , mesure de terre qui correspond à la longueur d'une pique ordinaire mais dont la largeur est indéterminée ; plus communément mesure agraire.( dictionnaire Godefroy ).  

le 20 avril 1794
                                                                         le 10 juin 1794


                                                                            le 11 juin 1795



                                                                              le 13 septembre 1795

le 5 aout 1796 ( 18 Thermidor An IV ) vente du presbytère de Franchesse




                                                                le dimanche 7 avril 1799 ( 18 germinal An VII)
Vente de l'église de Franchesse adjugé 30 000 francs à un certain Jean-Baptiste Boissier !



Petit rappel " de comment fut sauvée l'église de franchesse par les courageuses femme du bourg "


31juillet 1921 : inauguration du poilu à Franchesse

  Ce beau dimanche de juillet 1921, dernier jour du mois, promet d'être un grand jour ,  rompant avec la monotonie de cette belle campag...