vendredi 14 février 2020

UN COMMERCE MULTI-SERVICES BIEN SYMPATHIQUE






Rien de nouveau sous le soleil.
Les petits commerces de centre-bourg d'avant guerre s'imposent comme une nécessité absolue. Il est vital  pour les villages de disposer ( à minima ) de produits de première nécessité et de vivre simplement en complète autarcie. Rien n'a changé vraiment de nos jours, aussi faut-il ( peut-être ) appréhender cette problématique sous un angle différent . Se rendre à Bourbon " d'un coup de voiture " aujourd'hui  ne demande que 5 minutes . Mais avant guerre , il ne valait mieux pas oublier le pain ,  si vous habitiez à l'autre bout de la commune . Les petites communes pâtissent de moyens de communication perfectibles ; les possesseurs d'automobiles ou de téléphones  dans les années trente à Franchesse , ( pour ne citer qu'elle )  se comptent sur les doigts de la main . 
Fort heureusement les commerçants franchessois vendent à peu près de tout et même des biens d'équipement ,  comme  l'atteste cette réclame de janvier 1937 pour des postes de T.S.F.




A Franchesse ,c'est chez M. GUILLET , agent de la marque LEMOUZY que l'on peut acheter son poste de T.S.F. S'en procurer un n'est pas donné à tout le monde , même si le Front Populaire de 36 avait permis une hausse significative des salaires ; ce matériel , haute technologie pour l'époque coutait cher : 2825 anciens francs de 1937 , environ 1620 € actuels ( calculateur INSEE 2015 ). Remarquez bien que pour les ménages modestes s'offrait la possibilité de payer à crédit sur 25 périodes , soit 113 francs sur 25 mois , moyennant un supplément de 50 francs .
ci-dessous le modèle G607 à 7 lampes , 20 kg tout de même . Ecrasant tout comme le prix.





A Franchesse , Louis GUILLET tenait un bistrot et un salon de coiffure . On peut parler d'un commerce multi-services même si la double casquette cafetier-coiffeur n'apparait pas comme une évidence . Quel bonheur sans doute de pouvoir boire un canon avant de se faire couper les cheveux et peut-être un autre après la coupe pour un peu qu'on y rencontrât une connaissance ! Un lieu incontournable où , pour quelques francs on refait le monde  .

Né à Agonges le 4 mars 1907 , Les parents du jeune Louis s'installent dès son plus jeune âge comme métayers au lieu-dit la Pêcherie à Franchesse . Plus tard , en âge de travailler , Louis apprend et exerce le métier de la coiffure chez Paul Duranthon , patron coiffeur rue Achille Allier à Bourbon .

Il se marie le 31 juillet 1928 à Franchesse avec Annette Auramboux une jeune Ygrandaise née en 1908 . Louis Guillet , figure incontournable de la vie Franchessoise , tiendra de longues années  le café-salon de coiffure dans le bourg ( actuel n°5 rue des Lanciers ) et ce bien après le décès de son épouse , disparue trop tôt en 1967 . Il coupait encore les cheveux jusque dans la fin des années 70 . Louis Guillet nous a quitté en 1988 .

M.et Mme Guillet et leur fils André posant devant leur établissement .


Plus tard à la fermeture du salon de coiffure , c'est André son fils et son épouse Marie-Jeanne , Dédé et Marinette pour les Lanciers  qui reprendront le café des lilas . Dédé et Marinette ( respectivement facteur et receveur des Postes ), appréciés et connus de tous se sont fortement impliqués dans la vie associative et municipale  Franchessoise .






Objet publicitaire " chez Marinette et Dédé " offert gracieusement aux clients du Café des Lilas



Nihil novi sub sole .

Une famille , un commerce , un village , la vie quoi.

Alexandre














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