LE LEGS SAULNIER
Loi 1905 : le 13 decembre 1906 sont mis sous sequestre tous les biens de l'église et de la sacristie de Franchesse . La messe est dite ... ( si je puis me permettre ).
La loi de séparation va laisser un goût amer pour certains et en particulier pour Amédée Saulnier , dépouillé injustement de 7000 francs , ( 7000 francs de 1902 , 27000 de nos euros actuels ) legs de sa tante à la Fabrique de Franchesse.
Hélène SAULNIER , religieuse avait en effet légué en 1902 cette somme à la fabrique représentant une rente annuelle de 284 francs. Amédée Saulnier intentera un procès qu'il perdra et , double peine , sera condamné à verser les frais de justice.
Voici ce que note le curé SOULIER à ce sujet :
" La loi Briand du 13 avril 1908 ayant réformé la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat , la fabrique et Monsieur Amédée Saulnier ont été dépouillés très injustement des sept mille francs légués par Madame Hélène Saulnier à la fabrique de Franchesse , soit une rente annuelle de deux cent quatre vingt quatre francs : 284 F .
Lors de l'inventaire des biens de l'église de Franchesse le 23 février 1906 , Monsieur Amédée Saulnier , propriétaire " au Bois " commune de Saint Léopardin d'Augy , avait remis entre les mains de l'agent du gouvernement une protestation écrite disant , qu'en cas d'une déclaration contraire aux volontés bien formelles de la testatrice sa tante , il revendiquerait les sept mille francs légués à la fabrique de Franchesse .Au commencement de cette année , Monsieur Amédée Saulnier a intenté un procès au séquestre pour entrer en possession des sept mille francs . Les affaires étaient en très bonne voie et le procès allait être gagné lorsque la nouvelle loi Briand du 13 avril nous a donné tous les torts. Monsieur Amédée Saulnier n'étant qu'un héritier collatéral a perdu son procès et a été condamné à payer tous les frais de la procédure soit cinq cent soixante huit francs , vingt centimes ( 568.20 F ).
Etre indignement volé et payer pour être volé , c'est un comble !
Ainsi donc la loi 1905 aura coûté à Amédée Saulnier la coquette somme de 7568.20 francs 1902 ( un peu plus de 29 000€ actuels ) . Finalement rien n'a changé plus d'un siècle plus tard puisqu'il faut toujours payer quand on perd !
Amédée Saulnier résidant à Saint Léopardin d'Augy , était un Lancier puisque né à Margeat le 6 octobre 1853. Il était le fils de Jacques Frédéric Saulnier , médecin Franchessois bien connu en son temps et qui exerça pendant près de 40 ans sur notre commune .( cf mon article : Chirurgiens , médecins et officiers de santé Franchessois ).
Je terminerai mon article par une copie de l'inventaire " des objets mobiliers de l'église de la paroisse de Franchesse ", établi le dimanche de Quasimodo 30 avril 1905. Vous y lirez entre autre , que même les vêtements du bedeau appartiennent désormais à l'Etat !

Remerciements spéciaux à Monsieur Vianney Martin , arrière-arrière-petit-fils d'Amédée Saulnier pour sa contribution photographique.
Voici ce que note le curé SOULIER à ce sujet :
" La loi Briand du 13 avril 1908 ayant réformé la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat , la fabrique et Monsieur Amédée Saulnier ont été dépouillés très injustement des sept mille francs légués par Madame Hélène Saulnier à la fabrique de Franchesse , soit une rente annuelle de deux cent quatre vingt quatre francs : 284 F .
Lors de l'inventaire des biens de l'église de Franchesse le 23 février 1906 , Monsieur Amédée Saulnier , propriétaire " au Bois " commune de Saint Léopardin d'Augy , avait remis entre les mains de l'agent du gouvernement une protestation écrite disant , qu'en cas d'une déclaration contraire aux volontés bien formelles de la testatrice sa tante , il revendiquerait les sept mille francs légués à la fabrique de Franchesse .Au commencement de cette année , Monsieur Amédée Saulnier a intenté un procès au séquestre pour entrer en possession des sept mille francs . Les affaires étaient en très bonne voie et le procès allait être gagné lorsque la nouvelle loi Briand du 13 avril nous a donné tous les torts. Monsieur Amédée Saulnier n'étant qu'un héritier collatéral a perdu son procès et a été condamné à payer tous les frais de la procédure soit cinq cent soixante huit francs , vingt centimes ( 568.20 F ).
Etre indignement volé et payer pour être volé , c'est un comble !
Ainsi donc la loi 1905 aura coûté à Amédée Saulnier la coquette somme de 7568.20 francs 1902 ( un peu plus de 29 000€ actuels ) . Finalement rien n'a changé plus d'un siècle plus tard puisqu'il faut toujours payer quand on perd !
Amédée Saulnier résidant à Saint Léopardin d'Augy , était un Lancier puisque né à Margeat le 6 octobre 1853. Il était le fils de Jacques Frédéric Saulnier , médecin Franchessois bien connu en son temps et qui exerça pendant près de 40 ans sur notre commune .( cf mon article : Chirurgiens , médecins et officiers de santé Franchessois ).
Je terminerai mon article par une copie de l'inventaire " des objets mobiliers de l'église de la paroisse de Franchesse ", établi le dimanche de Quasimodo 30 avril 1905. Vous y lirez entre autre , que même les vêtements du bedeau appartiennent désormais à l'Etat !

Remerciements spéciaux à Monsieur Vianney Martin , arrière-arrière-petit-fils d'Amédée Saulnier pour sa contribution photographique.
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